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Stop. Stop. STOP.

Voilà, j’espère que c’était bien ta session avec les dauphins. Moi j’aurais dû faire ça aussi, quand on est partis en floride avec mes parents – j’dis ça j’ai l’impression que c’était il y a des millions d’années, ils étaient encore ensemble, ma mère était enceinte de ma ptite sœur – et on n’a pas pu parce qu’il pleuvait des trombes d’eau, un truc de dingue, ça aurait été dangereux. Pas de dauphins pour moi donc. 

J’voulais te dire, j’pense que je dois avoir l’air bizarre ces temps ci, à partir vite avant la fin de nos conversations, à être un peu sèche peut être parfois. C’est juste que tu vois, tu es loin ; moi j’suis malade, j’ai passé une partie du week end au fond de mon lit, et j’ai juste envie d’avoir un amoureux.

Tu vois ce qui est le plus dur, c’est que j’suis entourée d’exs ici. Celui qui m’envoie des sms mignons genre 'je sais que c’est mal mais je pense à toi', celui qui sonne chez moi avec des bières et que j’accueille, qui finit par s’endormir dans le canap, et quand je me réveille pour aller au boulot il est là, dans mon lit, avec toutes ses bonnes intentions et sa tendresse, avec surtout tout ce qui fait que ça n’a pas marché entre nous : je m’ennuie profondément avec lui, l’ennui et toute cette absence de dynamisme, tout ça, et puis en plus il a une copine alors qu’est ce qu’il fout chez moi, bordel.

 Alors tu vois, j’me dis j’pourrais ne pas être seule, ça serait tellement facile, mais juste je préfère toujours être seule que m’enchâsser de force dans ce qu’ils veulent que je sois, dans ce que je deviens à leur contact. Ce qui me fait le plus flipper c’est que j’suis trop caméléon, j’deviens celle que tu veux, pour un temps, j’en ai pas conscience sur le moment, mais j’peux être n’importe qui, et puis ça finit par un gros clash quand j’me rends compte que c’est pas ma vie, pas moi, pas ce que je veux. Quand à un moment je me réveille et j’me dis mais qu’est ce que je fous ici…

Et puis y’a des jours où je me dis merde ça fait chier quand même, j’aimerais juste partager un bon diner, un verre de vin, avoir envie de faire l’amour. J’voudrais juste ça. J’ai juste envie de trucs normaux, et toi t’y peux rien.

Enfin ça fait chier, quoi. Parce que t’es pas le seul à te tirer. Parce que pour ceux qui comptent pour moi j’suis toujours que celle dont on se souvient, de temps à autre, mais jamais une bonne raison de rester ni une bonne raison de partir. Parce que.

Parce qu’en attendant, moi j’voudrais juste un amoureux normal, mais s’il est trop normal j’m’ennuie, alors j’m’en veux à moi, d’être aussi difficile et chiante et de pas savoir comment faire pour arrêter de m’attacher toujours, toujours aux mauvaises personnes.

Prends ça pour un je suis désolée si jamais je suis un peu brutale ou peu importe, parce que c’est surtout à moi que j’en veux.



Oh merde tout ce que j’ai pu t’écrire avant, ces conneries dégoulinantes de sentimentalisme à deux balles, même si c’est aussi complètement moi ça m’rend dingue. Tu vois j’suis là face à face avec un putain de document word dans lequel j’dois rédiger au moins un pauvre plan de mémoire, et ça fait tellement longtemps que je n’ai pas fait l’amour que les seuls mots que j’ai envie d’écrire, les seuls mots qui me viennent, les seules images, les seuls plans que j’aie en tête sont des plans culs. C’est triste, pas vrai ?

Merde j’ai juste envie de faire l’amour. Ou de baiser ou de m’envoyer en l’air, même pas besoin de sentiment, juste un parfait inconnu et un bon timing, ça pourrait suffire. P’t’être pas en fait. J’sais pas, ça fait salope d’écrire ça, non ? Un peu hein. P’t’être bien. 

Allez, stop. Faut que ça s’arrête. Que je fasse le vide, respire un grand coup, pense à mon professeur en le voyant comme un ptit cul serré à lunettes qui m’sert de tuteur parce que quand même j'peux pas en être au point de m'imaginer  et QUE J’EBAUCHE CE PUTAIN DE PLAN. Ouais, c’est pour demain. 10h30. à Grenoble, faut que je prenne le train. Il est 23h50, j’ai pas une ligne, et moi tout ce à quoi je pense, c’est que j’ai vraiment envie de sexe. 

Sinon, tout va bien.

(c’est être obsessionnelle d’écrire ça ? avoir un problème ? putain des fois j’me demande ce qui tourne pas rond chez moi…) 

 
Ecrit par Perfect-plank, le Mardi 14 Juin 2011, 00:25 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

Ben W.
16-06-11 à 18:02

Et lui il en pense quoi ?

 
Perfect-plank
Perfect-plank
17-06-11 à 20:41

Re:

mon tuteur ? il a plutôt aimé je crois.


 
MangakaDine
MangakaDine
18-06-11 à 21:50

Je pense pas que ce soit être obsessionnelle et puis j'ai envie de dire, faut bien l'écrire quelque part.
En plus les professeurs, c'est un peu un fantasme. Moi ce sont les patrons, voilà.

Pour le reste, "moi j’suis toujours que celle dont on se souvient, de temps à autre, mais jamais une bonne raison de rester ni une bonne raison de partir" c'est assez étrange comme case à ranger les gens. Comme une aura particulière qui t'entoure et dont tu n'aurais aucune emprise.
Ah et j'ai appris il n'y a pas très longtemps que les personnes caméléons ont cette faculté du fait de leur empathie prononcée, allant jusqu'à assimiler les sentiments des autres comme les leurs. D'où le réveil brutal parfois du "qu'est-ce que je fous là"....

On dirait un commentaire informatif....

 


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