Une page blanche.
Plus j’y pense et plus je voudrais me blottir contre lui. Quand j’y pense je l’appelle silencieusement mon doudou, et puis même quand je le regarde aussi. J’sais tellement bien être amoureuse que j’me crée des inévitables attachements, tissés de liens invisibles, d’impossibles et d’imaginaires.
Je voudrais juste faire partie du sien, d’imaginaire. M’embarquer dans son univers. Je me suis engagée dans une croisade alors que tout ce que je voudrais, c’est le doux, le tendre, le jeu. Un soir comme ce soir, d’orage et de pluies frénétiques, je me verrais assez faire tomber ses dernières réticences, oser lui voler un baiser et puis le laisser faire le reste, juste me blottir entre ses bras et ne plus penser à rien d’autre qu’écouter l’orage, entre deux battements de cœur.
Et puis parfois je me demande à quoi bon, à quoi bon s’inventer des amours puisque toujours ils s’effritent, s’effondrent. Je les vois ne plus s’aimer et je pense à quel point c’est douloureux, le désamour, comme un désaveu de ce qui a été. Il me dit garde espoir, un jour (…) et tout ce que je voudrais c’est qu’il m’attrape du bout des doigts et que, peut être, rien d’autre n’ait d’importance. On a passé une jolie soirée ensemble, sans même essayer de se frôler, alors sans doute il n’y aura jamais rien, même s’il habite rue saint amour et que j’me suis dit c’est forcément un signe.
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