8 octobre.
(J’écrivais à propos d’épaisseur mais ça n’est pas ça. C’est de la densité, et c’est de l’intensité.)
Etre à la fois hors de soi et complètement en soi même. Je
me suis sentie à la fois le vide et le plein ; et cette évidence-là, c’était
juste incroyable. Je veux encore sentir, ressentir ça.
J’apprends le lâcher prise.
J’ai pleuré en rêvant, cette nuit. J’ai pleuré en rêvant et en me réveillant, j’ai senti que j’avais été triste mais que je ne l’étais pas dans ce présent-ci. J’ai pleuré en rêvant et quand le soleil s’est levé, j’avais l’esprit plein de pensées parasites, contradictoires, cherchant à comprendre, à savoir, à ré-fléchir ce temps du rêve.
Je ne pouvais pas emporter tout ça aujourd’hui ; je voulais retrouver le silence, le calme, la paix. Comme toujours, je suis sortie, marcher, respirer, et puis sans savoir trop comment, j’ai centré mon esprit vers cette lumière de l’aurore et j’ai accueilli toutes ces émotions, et fondu en larmes. J’imagine que c’est pour ça, que son babillage négatif et incessant m’a semblé complètement vain et vraiment épuisant.
J’ai mal. Mais ça n’est pas cette douleur que je retiens d'aujourd'hui.
Ce que je retiens, c’est cette plénitude ; ce moment précis de l’être-là, cette sensation « à l’origine ». J’apprends le lâcher prise et à ressentir en moi-même ce temps ; à la fois en soi et complètement au-delà, partout, autour, ici, maintenant.
Le blocage, c’est juste un dommage collatéral qui n’importe que dans ce qu’il m’apprend : mon corps se débrouille bien mieux sans pensées ; et j’ai tout à apprendre – j’ai l’impression de réapprendre à marcher.
Commentaires :
Re:
Pourquoi ?
Parce que je n'écris pas "J’avais trouvé la vie idéale. Les bonnes personnes, le bon amour, la bonne place. Le bon moment. On vient de me les enlever. " ? Parce que j'ai cessé de vivre et d'aimer dans à tous les temps ? Parce que j'écris la sensation avant d'écrire le sens ?
J'ai pas besoin d'une claque. Sauf si elle te rend heureux, profondément heureux.
Re:
Peu importe que tu écrives sensation au lieu de sens. Je crois même que tu as toujours mélangé les deux dans un espace dont toi seul avais la clé, le secret.
Et ne me dis pas que les gens changent. On devient. C'est toi même qui le disait. Je te juge pas du haut de mon petit bonheur. Jamais rien n'est parfait. Je vis au pays des crêpes, et pourtant.
Je veux te donner une claque parce que plusieurs fois tu m'en données. La recherche de l'évidence, la description de l'indicible, le sourire assourdissant, l'opportunité sensuelle. Et comme je pense pas être suffisamment puissant intellectuellement, artistiquement et sensuellement pour une claque morale, je peux que proposer une bonne main droite.
C'est bête et "lapalissé" mais je crois que l'on ne sort pas d'un blocage en restant bloqué dessus.
Re:
J'espère que tu vas trouver d'où vient cette tristesse cachée au fond de toi, la comprendre et la guérir. C'est important pour ton bonheur !!
J'te souhaite beaucoup de sourire et des matins plein de vie, comme tu les aimes =)
Aphone
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