16 octobre/été indien, encore.
J’pensais au désir. Comment il nait, comment il meurt. De quelle façon il nous guide, ou nous perd, parfois. J’pensais au désir et je me disais. C’est ancré, là, au fond ; j’parle pas des désirs à la con, de tous ces désirs d’avoir, je parle du Désir.
Je me demandais si on pouvait vivre, comme ça, plein de désir pour quelqu’un. Si ce désir n’est que sexuel ou si c’est bien plus, comme une énergie créatrice très puissante. J’me demandais tout ça. D’où il vient, ce désir, quand on sent qu’il est bien plus que tout ce qu’on connaît déjà.
J’écrivais que je n’aurais rien voulu manger d’autre que ce que tu aurais déjà au moins effleuré du bout des lèvres ; l’image est forte, mais c’est la plus juste que j’aie trouvé. J’parlais de reconnaissance et c’est vraiment ça, une re-connaissance, qui échappe à tout critère rationnel ou objectif. Je trouve ça simple ; simple comme un Désir accueilli.
Tu sais, j’ai l’impression d’être plus que moi-même. Plus, plus fort. J’aime jusqu’à cette relative solitude, parce qu’elle me permet de me concentrer sur toutes ces sensations nouvelles : cette impression de vibrer plus fort, chaque jour plus intense, cette sensation de rayonner – dans le sens offrir et recevoir. Et c’est bon, et c’est tellement simple. Encore une fois, je suis exactement là où je veux être.
Commentaires :
Re:
en fait, je crois que le plaisir d'aimer réside d'autant plus qu'on aime vraiment, vraiment sans crainte.
mais j'me surprends toute seule à être capable d'un amour aussi pur, en fait.
merci de ton petit passage ici ! ;)
Re:
Je suis de celles qui pensent qu'un tel amour est une perle
rare. Aussi rare que soit cette perle, si on la laisse,
elle finit par disparaître. Quand j'écris que tu as l'air de le craindre, c'est que tu as l'air d'avoir peur d'en souffrir, d'une telle relation. S'il ne t'aime pas autant que tu l'aimes, je peux comprendre cette "douleur anticipée" de ta part. Un amour aussi pur est peut-être parfois réciproque, et dans ce cas, pourquoi craindre d'aller dans le mur, si tu n'as aucune crainte ?
J'ai lu l'article suivant, et j'en suis assez convaincue : refuser de vouloir un amoureux, c'est un peu affirmer par la négative. "Fontaine je ne boirai pas de ton eau"...
Enfin c'est ta vie, et ce que tu en fais ne me regarde pas même si j'ai été touchée par celle-ci. Elles sont belles tes séquences de vie.
Merci d'avoir pu te lire.
Re:
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«Les plaisirs de l’amour sont toujours en proportion de la crainte.» Stendhal