J’écrivais à propos d’être amoureuse et puis à propos d’amour.
J’me souviens avoir eu cette urgence, jusqu’à griffonner mes mots sur n’importe quoi ; c’était important, sur le moment, c’était tout : cette certitude-là, elle m’habitait toute entière.
Il y a des coups de freins et des coups d’accélérateurs. La grande vitesse et puis, le retour à la normale. Il y a tout ce que je sens, tout ce que je ressens. Et ça, c’est toujours aussi fort.
En fait il y a eu la fatigue en boomerang de toutes ces nuits sans sommeil, de tout cet univers qui s’ouvre devant moi et de la hâte que j’ai d’en explorer chaque portion. La fatigue en boomerang de l’énergie que j’essaie de lui transmettre quand je vois qu’elle est au plus mal, et comme j’échoue j’essaie encore, j’finis par raconter des blagues de schtroumpfs et peu importe, puisque j’lui ai arraché un sourire.
J’lui ai dit que je ne veux pas d’un amoureux dans ma vie, et j’ai jamais pensé ça aussi fort. J’veux pas d’un amoureux dans ma vie. Mais eux, eux tous, je suis heureuse qu’ils en soient ; qu’ils existent dans mon quotidien, qu’ils soient là, de les avoir rencontré, et de les avoir rencontré maintenant. Ouais, c’était pile le bon moment, mon bon moment. Même si je sais qu’il n’y a pas de hasard, et que je sais exactement comment et pourquoi j’suis arrivée là.
J’me sens comme une éponge. J’ai la sensation d’aspirer tout, toujours pleinement, toujours totalement. J’me ramasse le bon comme le mauvais avec la même force ; même si il n’y a ni bon ni mauvais, mais seulement ce qu’on en fait. J’écrivais il y a plusieurs mois qu’il n’y avait que la violence, dans mon quotidien ; la violence, la douleur, la peine. En réalité j’ai abrité la vie et la vraie douleur, c’est de la sentir s’éloigner de moi. Peu importe les circonstances qui l’ont vu naitre, peu importe l’histoire après tout, ce qui a compté, c’est cet instant là.
Je ne sais plus pourquoi j’écris ça. Il n’y a plus que cette simplicité d’être là, et de le ressentir pleinement. J’ai toujours pensé que les femmes qui ont des formes devaient se sentir plus pleinement, et puis je comprends maintenant que ça n’a rien à voir avec le corps. Que la légèreté, ou la pesanteur, ne sont que le reflet de l’émotion, du sentiment ressenti par chaque cellule du corps – qu’on est pleinement là ou qu’on est ailleurs, simplement.
Je fais des rêves. Je fais énormément de rêves. J’ai rêvé que mes parents m’annonçaient que j’avais été adoptée. J’ai rêvé de cette petite fille – à nouveau, et encore cette fois elle était là, elle était tout. Mais j’ai tronqué un des textes publiés ici, où la présence de cette enfant prenait toute sa place. J’ai rêvé de lui aussi - de lui, celui qui. Et il s’éloignait de moi, il me tournait le dos : et je n’étais plus en colère, et même, je lui pardonnais, et enfin j’arrêtais de lutter pour le sortir de mon histoire. Peut être que c’est à cause de ça, que je repense à cette vie que je portais ; et je comprends qu’au-delà du fait de la possibilité d’être enceinte, je porte la vie dans chaque inspiration, expiration, dans chaque battement de cœur, et plus loin que ça, dans chacune de mes pensées, dans chacun de mes actes. Je porte la vie dans chaque sourire, peut être bien plus qu’au creux de mon ventre.
Commentaires :
Re:
(y'a vraiment une secte de gens qui choisissent de choisir la vie ?! ça donne quoi, un genre de trainspotting, mais inversé ?)
et puis je crois que c'est plus juste, de dire que je choisis ma vie. même si choisir ma vie c'est choisir la vie, et l'aimer en toute chose.
Re:
Eksplikation
bon maintenant c'est prouvé que ça existe.
(et au cas où tu te poserais la question c'est toujours pas moi) lol kikoo
lavis intérieur
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