Des semaines que je n’ai rien écrit.
Il y a eu tant et puis, comme toujours, ça n’est que trois fois rien.
Il y a les amours d’il y a longtemps qu’on héberge, et qui nous déçoivent. Les amis de toujours, qu’il est bon de recevoir, même plusieurs soirs par semaine. Ceux qui nous font du bien.
Il y a les histoires à peine ébauchées dont on ne connaît pourtant que la fin. Le mystère de nos propres sentiments qui nous poussent à agir inconsidérément, à rappeler ceux qui nous ont blessés, à vouloir essayer de nouveau.
Qu’on me dise qu’il n’est pas une moitié de beau gosse et qu’on me demande pourquoi « rien » ; revenir sur ce qui s’est passé, expliquer l’histoire qu’on n’avait jamais confiée à personne. Se dire que c’est très bien, comme ça, que je n’ai pas envie de plus. Que je suis bien dans ma vie, bien dans ma peau, et que le reste viendra. J’ai pas besoin de plus, là tout de suite. J’ai tout mon temps.
Se sentir plus emprisonnée dans cet ersatz de relation sans queue ni tête que dans aucune autre. Comme si j’avais plus le choix de rester ou partir, alors qu’au fond, ça n’est toujours que ça, une relation : une suite de « je veux rester ». J’étouffe et je me sens éteinte. Il faut que ça cesse. Je ne veux pas de ça, je n’ai jamais voulu de ça. Tu m’as dit tu ne nous laisses pas de chances, t’essaies pas, tu peux pas dire que ça marche pas si t’essaies pas. Alors je l’ai fait, je l’ai fait pour toi. Mais si tu voyais ce que ça fait de moi, tu me dirais toi-même qu’il faut que ça cesse. Ca me bouffe de l’intérieur, tu vois. Devoir gérer ça, en essayant de ne pas te blesser, c’est moi que je perds.
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