à propos de sexe.
j’sais pas si c’est un équilibre qu’on se trouve à deux ou. j’suis pas sûre, en fait. je sais que ça va, que moi je vais bien, que je vais bien pour moi. que je bouillonne de projets et d’envies et que j’ai mis tout en branle pour que ça avance, et c’est exaltant, et ça fait du bien ce vent de liberté.
en parallèle on n’habite plus ensemble et c’est un soulagement et. et parfois je me dis que t’es tellement capable de tout gâcher en une fraction de seconde que c’en est désespérant, tu vois. y’a des moments comme ça où je contiens à peine ces grandes vagues de dédain qui voudraient se jeter contre ton visage. on dit que t’es un gentil mais en fait t’as cette forme d’obsession du contrôle, c’est pas de la gentillesse c’est seulement ce besoin de contrôle, et ça m’exaspère à un point hallucinant. j’avais envie de passer une soirée avec mon absent et t’as décidé de te taper l’incruste et c’était désarmant, cette facilité à me dire j’aime pas qu’un mec dorme chez toi, j’ai déjà préparé mes affaires de toute façon ; et si tu savais comme il compte, comme il m’est cher, la place qu’il prend, t’en aurais été blafard, tu vois.
Il compte toujours autant. il vient déstabiliser mes petites certitudes et souffler un vent de “ne te laisse pas enfermer” et c’est nécessaire. Il me fait du bien. Même si je sais qu’on a déjà essayé assez souvent pour savoir qu’on n’est pas capable du couple. Je sais juste qu’il me fait du bien. Que j’avais envie de cette soirée près de lui. De pouvoir lui parler ouvertement. De pouvoir parler avec un ami sans que tu sois là. Pouvoir parler de toi, de moi, de nous ; discuter, avancer. Tu m’remets en cage. et je te l’ai dit, jsuis une vraie indépendante.
j’ai pas envie d’épiloguer là dessus.
je sais qu’il y a des trucs limites que j’aurais pas dû faire. peut-être que j’abuse, que je suis une vraie garce, peut être.
tu sais je rêve de guerres et de combats où je tue des gens, là, comme ça, de sang froid avec un couteau, j’ai tué au moins quinze personnes là dans mes songes, au plus sombre de la nuit, et il était là tu vois, il était là et je ne pensais qu’à ça, pleurer et caresser son visage, et rien d’autre.
t’as dit on n’a pas fait l’amour depuis mathusalem et d’autres conneries du genre je vais au petit coin, et y’a rien de pire que d’entendre un je vais au petit coin de la part d’un mec qu’on voudrait juste savoir “mec”, tu vois. et ouais, on n’a pas fait l’amour depuis des mois, on n’a pas fait l’amour parce qu’à chaque fois c’était juste une catastrophe, tu m’excuseras d’être crue et cruelle peut être, mais j’ai pas envie de faire l’amour avec toi.
parce qu’à chaque fois c’est tellement d’énergie pour deux allers retours sans consistance, parce qu’à chaque fois tu te finis là partout sur ma peau et j’me sens dégueulasse sans avoir ressenti la moindre once de plaisir, parce qu’à chaque fois j’ai l’impression que tu vas te mettre à pleurer tellement c’était mou et triste et nul, et le combo moi dégueu et toi qui t’en veux et qui t’auto flagelles pendant le reste de la nuit c’est trop à supporter pour quelque chose où je ne prends pas de plaisir, tu vois. j’arrive pas à comprendre comment t’as pu imaginer que n’ayant pas envie de faire l’amour j’aurais envie de te branler, ça m’parait dingue ça, tu vois, si j’ai pas envie j’vais certainement pas avoir envie de toucher ton corps mou et flasque, tu vois, j’crois qu’y’a pas pire pour juste me donner le dégoût de toi, mis à part que là encore tu te finisses là sur ma peau et que je sois à nouveau couverte et sale et puante.
j’ai pas envie de toi parce que j’ai pas envie de te toucher, que je ne supporte plus ton corps et la bouée que t’as comme ventre, que je supporte plus ton odeur et tes envies et ta façon de t’imposer chez moi.
j’ai plus envie de ça.
j’ai plus envie de ça.
et le pire dans tout ça c’est qu’au début, j’avais du désir, et que je le provoquais tout le temps, et que ça m’faisait rire de te sucer dans les champs. mais là, là je sais pas, c’est plus possible tu vois, c’est comme si t’étais tellement égoiste dans le plaisir que tu n’imaginais même pas à quel point c’était dégueu pour moi, que tu me demandes de te caresser alors que j’en avais pas envie, tu vois, tu m’as fait me sentir comme un de ces vieux kleenex et jme suis sentie aussi sale, tu vois, c’était juste dégueu. et j’ai pas envie, j’supporte pas l’idée que tu me touches à nouveau, j’aime pas que tu m’embrasses, c’est comme si tout mon corps me criait de fuir.
tu veux qu’on ait cette conversation, on l’aura tu vois, mais ce que j’ai à dire sur le sujet t’es pas prêt à l’entendre, mais genre vraiment pas, parce que toi t’es le gentil alors on peut pas te dire que non, tu es définitivement égoiste, et que tu m’as jamais caressée toi, que t’as jamais glissé tes doigts dans ma culotte, que tu m’as jamais léchée. non. par contre moi, même quand j’ai pas envie tu veux que je te caresse et je me retrouve pleine de ton sperme sur ma peau alors que j’ai jamais voulu ça. tu vois, même mes coups d’un soir le font, eux. Me caresser. m’embrasser. même les mecs que je ne vois que pour le sexe le font. et toi tu dis que tu m’aimes et que je suis plus importante pour toi que n’importe quoi, mais t’as jamais pensé que si tu bandais pas assez pour me donner du plaisir y’avait d’autres manière de s’y prendre, tu vois. alors oui je suis en colère et je t’en veux, parce que j’ai voulu essayer vraiment et que t’as tout foutu en l’air et que maintenant je déteste ton corps gras et flasque et mou et je déteste que tu me touches, alors ça n’arrivera plus jamais tu vois.
j’ai plus envie.
Ecrit par Perfect-plank, le Samedi 26 Janvier 2013, 14:01 dans la rubrique Actualités.
Commentaires :
Anonyme
01-02-13
à 14:05
Re:
Conneries.
Y a rien, ici qui justifie un soutien, de la par de quiconque, pour quiconque. Un bande-mou et une insatisfaite, c'est pas reluisant, c'est malsain même. Ils sont autant responsables l'un que l'autre de cette situation.
Y a rien, ici qui justifie un soutien, de la par de quiconque, pour quiconque. Un bande-mou et une insatisfaite, c'est pas reluisant, c'est malsain même. Ils sont autant responsables l'un que l'autre de cette situation.
Re:
Pardon d'interrompre, mais j'aurais bien aimé comprendre en quoi était fondamentalement malsain un bande-mou et une insatisfaite ensemble? Et quelles déductions ou associations d'idées avaient pu mener à un raccourci pareil dans la réflexion?
Ceci est une véritable interrogation.
Bien le bonsoir.
Ceci est une véritable interrogation.
Bien le bonsoir.
Anonyme
02-04-13
à 10:10
Où est passée "la possibilité d'une île" que tu écrivais il y a quelques mois ?
Où est celle qui aimait l'homme qui avait cette obsession de perfection, du détail ?
Une île n'accueillant qu'une personne court le risque de se retrouver terriblement seule et solitaire.
En souhaitant que tu aies rencontré d'autres îles. Et que l'homme soit devenu ton océan, si tu es son île.
Où est celle qui aimait l'homme qui avait cette obsession de perfection, du détail ?
Une île n'accueillant qu'une personne court le risque de se retrouver terriblement seule et solitaire.
En souhaitant que tu aies rencontré d'autres îles. Et que l'homme soit devenu ton océan, si tu es son île.
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