Des groupes d’écriture, des cours de contes, des écoles du cirque, des théâtreux, ateliers en tous genres et cours de tout… Et si j’allais à un cours de rien, un cours de vide, un cours où ce qu’on apprendrait serait justement la négation du reste. Si on m’apprenait la pause – pose, et je deviens modèle à l’esprit d’ailleurs, pas vraiment ici mais présente tout de même.
Rythmer ma vie, continuer de courir après le temps, poursuivre les activités pour ne pas qu’elles me dévorent – chasser ou être chassé. Etrangement, je sais qu’elle a raison quand elle me dit que se bourrer d’activités c’est se masquer sa propre vérité ; c’est une manière de fuir. Elle me surprendra donc toujours, et chaque fois au détour de ce à quoi je m’attends le moins. N’être que dans l’action, c’est s’éviter de réfléchir, c’est surtout éviter la rencontre avec soi. Sans prétention, sans amour pour ma personne, elle a raison quand elle dit que ce temps de la rencontre avec son moi propre est nécessaire, et qu’il faut se l’accorder. Et lui n’a pas tort non plus quand il dit que le dialogue et l’échange sont fondamentaux pour l’individu. Il s’agit alors de trouver le juste équilibre, de jouer à l’alchimiste et de voir le résultat…
Peut être qu’il suffit de changer de point de vue, qu’il suffit de considérer les mots comme un point de départ, comme un ancrage, un élément de structure, sur lequel le reste vient s’appuyer… puisqu’ils font depuis toujours partie de moi, qu’ils ont toujours été là et resteront toujours. S’appuyer sur eux, plutôt que de s’y enfermer comme dans une tour d’ivoire. Déplacer le regard, retourner la question, inverser le problème, faire des difficultés une force ; c’est pourtant tout ce que mes études s’efforcent de m’apprendre…
On dirait que j’en suis à faire mes preuves… J’ai tout à prouver, tout à me prouver en tous les cas. J’ingurgite des idées, digère des livres, essaie de construire ma propre réflexion sur la base de ce que je peux capter – puisque tout a déjà été fait, pensé, réfléchi, que chaque question que je me pose a déjà sa réponse quelque part.
J’écoute de l’électro sans discontinuer. C’est sans doute pour ça, le post précédent. J’ai tendance à partir un peu loin quand j’écoute ce genre de musique… Et je ne sais pas la partager, parce que ça résonne en moi, ça reste, ça s’insinue, ça perturbe, ça disconnecte ; s’installe dans l’intervalle et prend possession de moi, envahie, déconnectée – cerveau fermé pour cause de départ en voyage, date de retour non fixée.
Et ça fait un bien fou. Cette sensation de liberté… Comme un énorme frisson, qui dure, dure dure dure dure dure dure et dure encore. Sorte de jouissance, de l’esprit plus que du corps, mais qui se répercute jusqu’au bout des doigts.
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