Se sentir à contre courant. Comme si je me battais contre des moulins à vent, comme si j’essayais d’hurler dans l’oreille d’un sourd ou de parler le langage des signes à un aveugle.
Je ne veux pas regretter de ne pas avoir essayé d’aller au bout des choses. Je veux tenter. Tenter l’aventure, vraiment, parce que j’aimerais croire qu’elle sera belle. Que je me rattache surtout à la certitude de l’avoir cru, profondément, sensiblement, intrinsèquement – de l’avoir senti dans mon corps avant de rationaliser mon propos.
Peut être que j’en fais trop. Peut être que je devrais juste lâcher l’idée, fuir dans la facilité d’autres bras qui me susurreraient des je t’aime mièvres et sans conséquences sur moi. La facilité de se blottir dans le flou cotonneux des sentiments d’un autre, qui me mettrait sur un piédestal et m’adorerait comme une idole ; j’ai déjà vécu ça et ça n’est pas ce que je veux, mais ça reste confortable et doux.
Je me sens idiote, j’écris ça et les larmes commencent à rouler sur mes joues, je n’ai pas pleuré depuis tellement longtemps…
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