Je ne sais pas. Est-ce qu’il comprend ? Tout de suite ou jamais, ouais c’est bien ça. C’est comme si ma vie s’éteignait d’elle-même, comme si la flamme ne vacillait même plus mais luttait pour brûler encore un peu, ce qu’il reste d’énergie. L’absence d’attention fait pourrir l’autre comme une pomme véreuse – fraise cabossée qui perd son gout sucré.
Il y a faire des compromis et il y a le don de soi, au moins un peu. Il y a la sensibilité au besoin de l’autre. Ou alors il n’y a rien. Pour ma part, je jette l’éponge. Je suis fatiguée putain, fatiguée d’y croire, fatiguée d’y avoir cru, fatiguée. Stop. J’irai me lover dans les bras du premier venu rien que pour avoir la sensation de me venger, ne serait ce que de moi-même puisque tu ne ressens rien. Prendre une revanche sur ma naïveté en cessant de m’offrir vraiment et en donnant à l’autre ce qu’il veut voir – c’est un domaine dans lequel j’excelle, et les mecs en redemandent. Prenez, et baisez en tous. Bien sur je suis prétentieuse, mais vous le savez déjà, ça ne devrait plus vous surprendre.
C’est comme si c’était la guerre. Une guerre froide, une guerre sans pitié, sans merci – une guerre sans trêve et sans désir. Une guerre contre l’autre, une guerre contre soi, une guerre contre les sentiments. Une guerre où l’on se trahit soi même.
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