J’ai toujours adoré les gares et les voyages en train. Les changements. Dévorer des livres. Aider des vieux, qui sont tout le temps perdus. Avoir envie de shooter ces saloperies de pigeons slalomant sous les bancs, qui viendraient bouffer ton sandwich s’ils le pouvaient. Bande de parasites, les pigeons. Ils pourraient au moins décorer un peu mais non, ils sont juste là, moches et à l’affut du moindre truc dont ils pourraient s’empiffrer...
J’ai toujours aimé inventer les vies des gens qui s’asseyent autour de moi. Leur inventer une réalité, leur donner consistance, puisque là ils ne sont que des personnes en transition, d’ici vers ailleurs, ombres portées entre un point A et un point B.
Les voyages en train me permettent de faire une pause. Une pause presque active, puisque je pars vers une destination, avec un but. Cette fois, je l’ai passé à dormir et à lire, ce voyage. La fin des temps, de Haruki Murakami. Incroyable et génial.
J’ai beaucoup rêvé. J’ai mêlé rêve et réel, mais je ne saurais pas décrire les songes que j’ai fait. C’était doux, parfois triste, parfois plus étrange et gai. Il ne reste plus que cette sensation éthérée ; et la surprise de me réveiller sur un paysage enneigé.
Ce week end était un hors temps. A peine vécu je l’évacue de ma mémoire, de mon souvenir, je le gomme. La mémoire est la plus belle façon de se réinventer… On a joué, donné de l’hypocrisie à revendre, oui, puisque tout doit aller bien. Trinquons alors à la joie d’être ensemble, oui, les yeux dans les yeux, à toi, à nous, aux retrouvailles. A ma vie minable.
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