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Bilan

Changer les draps. Ouvrir en grand ; les fenêtres, les portes, l’esprit... Avoir discuté avec lui. Avec calme, posément, sereinement. Oui, c’était différent parce qu’on avait décidé de ne rien construire. Et étrangement j’y ai pris goût, on dirait. Ne rien construire ; en tous les cas ne pas aller contre. Il me dit mais c’est quoi ton sens, c’est quoi ta direction, contre quoi tu ne veux pas que tes relations aillent… Je ne veux surtout pas qu’elles aillent contre mon projet de vie ; je ne veux surtout pas qu’elles m’empêchent de me construire en tant qu’individu à part entière, je ne veux surtout pas suivre quelqu’un mais qu’on s’accompagne mutuellement pour un bout, sinon plus.

Et je crois, finalement, qu’évidemment notre projet est un projet d’utopistes ; un idéal nourri de notre conviction de pouvoir, peut être, changer quelque chose. Changer quoi ? La manière de vivre ? Il me semble que de manière moins prétentieuse, simplement faire changer de regard ; montrer qu’il est possible de faire autrement, de vivre autrement, de consommer autrement, de concevoir autrement également. Que notre rôle d’archi à l’heure actuelle est à la fois social et spatial, et que c’est justement à la croisée de ces deux préoccupations que peuvent naître ce genre de folies ; qu’il n’appartient qu’à nous de proposer de vrais espaces d’échanges où l’enjeu n’est pas formel mais bien de l’ordre de la rencontre – puisqu’on se souvient des lieux auxquels on attache des souvenirs, rien d’autre… Qu’en dépassant ou en se faisant dépasser par le cadre politique c’est également un positionnement clair que nous adoptons, sinon contre, du moins : autre.

Si le processus passe par le flou et que c’est bien cela qui m’a déstabilisée – effrayée flippée désordonnée démotivée déroutée désarçonnée - j’ai enfin saisi la nécessité de ces moments de latence, de maturation, de… réflexion. La nécessité de prendre le temps et de faire avec, de voir venir et d’improviser à partir de. Jongler avec l’ensemble, trouver l’équilibre et puis ; si c’est le projet qui nous pousse ou nous qui le poussons, peu importe finalement, sans doute que c’est alternativement l’un puis l’autre… Voila sans doute quelques unes des raisons pour lesquelles je suis encore là, auxquelles il faut bien évidemment ajouter l’envie débordante de partager ce type d’expérience avec, parfois, des inconnus. Faire un pari, se risquer parce qu’on croit que ça en vaut la peine, qu’on a des choses à faire partager ; cesser de croire que maquettes concept et principes spatiaux feront tout, bien que l’espace soit évidemment une priorité. Agir et apprendre par l’expérience, réinventer l’empirisme, croire surtout au faire ensemble, au croire ensemble, au vivre ensemble ; malgré tout.

Ecrit par Perfect-plank, le Mercredi 25 Juin 2008, 00:23 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

Ben W
26-06-08 à 14:31

Et bien... on se la pète ?

 
Perfect-plank
Perfect-plank
26-06-08 à 21:44

Re:

n'as tu donc vraiment rien compris ?

 
Ben W
26-06-08 à 23:20

Re:

Comprendre, là, n'est pas le soucis.
N'as-tu jamais fait l'effort de me le dire ?

La litterature, c'est bien, mais après...

Je sais que c'est difficile. Mais pourquoi se contenter de la facilité au lieu de ce qui est le mieux pour tout ?

La cohérence n'inclut pas la prétention et le snobisme dans le package, il me semble. Après ce n'est que mon avis.

 
Perfect-plank
Perfect-plank
27-06-08 à 01:56

Re:

Je pense qu'on ne parle pas de la même chose. Qu'elle est là, l'incohérence, dans le malentendu. Et tu n'es pas sûr de vouloir le dissiper, visiblement.

 
Ben W
27-06-08 à 09:20

Re:

C'est encore très facile de fuir... Tu pars sur des principes sans vraiment savoir.

Si tu veux qu'on parle de ce texte, aucun problème, et à vrai dire, le premier commentaire lui était destiné.

Que tu cherches ces moments de pause pour laisser venir quand justement on ne sait plus et quelque part te retrouver toi-même, est bien, même très bien, après je ne pense pas que se rechercher soit-même soit très important. Dans le sens où l'on ne saura jamais qui l'on est vraiment. On ne connaitra jamais nos capacité, car on se surprendra toujours à se surpasser, on connaitra peut-être à peine ce qui nous fait mal, et encore. Mais là, je l'avoues, n'est pas la question

Le problème, c'est que oui, ce projet est réaliste, mais j'ai eu une question, aux vues de la syntaxe et de la tournure, et de la façon dont sans doute, tu essayes de t'en convaincre avec ces grandes phrases, y crois-tu vraiment ?

J'ai juste une grosse impression de fuite en avant. Fais attention à ne pas t'enfermer dans un truc beaucoup plus grand que toi.

 
Perfect-plank
Perfect-plank
27-06-08 à 12:08

Re:

S'il te plait, ne parle pas de ce projet dont tu ne sais rien, vraiment, parce que tu en viens à balancer des inepties. Evidemment il est plus grand que nous, évidemment puisque c'est un boulot collectif et que le résultat est toujours plus grand que la somme des éléments qui le compose.
Partir sur des principes sans vraiment savoir ? Mais je ne sais qu'une chose c'est que je ne sais rien...
Ce que je cherche à savoir ce n'est pas qui je suis mais où je vais et où je veux aller. Rien d'autre.


 
Ben W
27-06-08 à 13:41

Re:

Maintenant c'est toi qui ne comprends pas. Ou pire, qui confond.

 


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