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j'ai pleuré.

j'ai pensé que, et puis plus. j'ai profité de ton absence, tu sais ; parce que depuis toi, je suis plus jamais seule. j'ai plus jamais ces instants de solitude à me laisser m'ennuyer, ces instants de rien. j'ai profité de ton absence pour ne rien faire, trainer. il y a tes photos qui s'installent petit à petit. j'écris tes photos mais il y a les tiennes et celles que tu offres monde ; et moi ce sont celles-là que j'aime. celles qui me touchent, celles qui me parlent, celles qui donnent à voir sans montrer, sans figer, l'air de rien, juste comme ça. p't'être bien que je t'aime 'juste comme ça' aussi, tu vois, c'est juste là, c'est simple et ça en devient beau.

Je sais qu'on a trois fois rien. qu'on n'a ni le temps pour nous ni les souvenirs. 

j'ai aucune idée de pourquoi j'écris, pourquoi là sur ton ordinateur, tu sais ça aussi c'est nouveau, d'écrire ailleurs que sur le mien, avec le ventilo en fond sonore et l'alim qui déconne. et le pire c'est que ça soit venu comme ça, tout seul, naturellement.

je me demandais si on peut toujours s'aimer comme au premier jour ; je me demandais si le désir et l'amour vont forcément de pair, je me demandais. les premiers mots que je t'ai écrit disaient je veux faire l'amour partout, tout le temps,je veux les papillons dans le ventre. j'sais pas pour les papillons mais je sais pour la paix, et c'est déjà énorme, de m'apaiser comme ça. parfois je me dis tu ne sais rien, tu ne sais rien encore de moi et pourtant c'est comme si tout, déjà, transpirait entre mes lignes. je sais que je te démunis avec mes silences, mes absences, mes envies d'ailleurs et mes pas envie du tout. je sais. je fais de mon mieux, tu sais, je voudrais que tu sois heureux. je me demande parfois si on peut vouloir faire le voeu de rendre un homme heureux pendant toute sa vie, si c'est possible, si on peut comme ça faire le bonheur de quelqu'un. 

je suis là et je me guette, tapie dans l'ombre, je sais que je peux déraper, vriller, te faire mal. t'es arrivé dans mon quotidien de fille bancale j't'ai dit, et j'fais de mon mieux tu sais, pour pouvoir être suivie. et puis parfois ça revient, cette pulsion de tout détruire autour de moi, cette nécessité de briser tout ce qui m'entoure, tout ce qui aurait pu être beau. alors je garde le silence et je serre les dents en chassant de toutes mes forces mon passager noir, cette force brutale qui me consume et fait à la fois toutes mes fragilités et tout ce que j'ai de solide.

j'veux pas me réveiller un matin et me dire que c'est pas moi, cette vie là, j'veux pas me réveiller et me demander à quoi je joue, ni qui je suis. je fais de mon mieux tu sais, je fais de mon mieux. et puis la solitude me manque parfois, tu sais ces instants de lâcher prise. les sanglots qui n'en finissent pas, pour rien, pour tout, juste pleurer, là dans le silence, parce que des choses là au fond de mon ventre bougent et se débloquent,  se déverrouillent, sortent. et c'est dur parfois, de lâcher, de les laisser partir, de laisser s'échapper. j'ai pleuré longtemps, ce soir, j'ai pleuré ma solitude et mes silences, j'ai pleuré mes incohérences, mes limites, les amitiés perdues et mes dérapages passés, j'ai pleuré ma vie d'avant, ce qui n'est plus, ce qui sera. tu me bouleverses parce que t'es un vrai gentil, tu sais, un de ceux qu'on doit préserver. j' ai pleuré parce que tu m'aimes trop, parce que j'ai peur, parce qu'il y a toujours des monstres sous mon lit. j'ai pleuré parce que tu sais, j'me sens jamais à la hauteur, sous mes dehors intransigeants, mes attitudes blasées et mes certitudes apparentes. j'ai pleuré parce que tu connais pas encore quand le vernis se fissure, que tout s'écroule petit à petit, quand j'déconne à plein sans plus savoir où j'habite.

j'ai pleuré l'ami que j'aime et que je continue d'aimer, j'ai pleuré ses mots durs, j'ai pleuré mon attitude inébranlable malgré le pardon accordé dans la seconde qui suit, là en pensée.

j'ai pleuré.

Ecrit par Perfect-plank, le Vendredi 5 Octobre 2012, 23:55 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

MangakaDine
MangakaDine
06-10-12 à 01:52

Ce soir moi aussi j'ai beaucoup pleuré, sous les mêmes airs que les tiens.


C'est assez dingue de lire ces choses là ailleurs au même moment.

Courage.

 
Ben W.
07-10-12 à 04:40

Je voulais pas faire un truc trop mystique, alors je répondrai juste : Tu es de retour.

Une crêpe ?

 
Perfect-plank
Perfect-plank
08-10-12 à 11:04

Re:

...
dine : ça me fait souvent ça quand je te lis, tu sais. je ne laisse souvent pas de traces, mais je te lis, dès que je peux; et souvent cette sensation de vivre la même chose, les mêmes sensations, là comme si de rien, dans un temps autre, une ville autre, là, la même chose, dite avec d'autres mots, exprimée avec une autre musique, mais similaire...
ben w : ça faisait longtemps, longtemps, longtemps. une éternité presque, alors une crêpe, quand tu voudras / je ferai de mon mieux pour ne pas avoir de vacances, cette fois...

 
Anonyme
10-10-12 à 12:59

"je me demandais si le désir et l'amour vont forcément de pair, je me demandais."

Il me semble, que c'est une question que tu t'es posée souvent dans tes articles. L'amour peut se passer du désir, tu y as répondu. Le désir peut se passer de l'amour aussi. Ils peuvent aller de pair aussi, lorsqu'on est amoureux. D'après tes écrits, on peut voir que tu sais que l'un et l'autre peuvent être dissociés. Tu as aimé sans désir et désiré sans aimer, alors tu connais les réponses à cette question. Aimer et désirer, aimer sans désirer, et désirer sans aimer.


 


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