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La guigne.

C'est un peu comme si je m'étais petit à petit transformée en l'un de ces personnages de dessins animés qui ont le gros nuage d'orage au-dessus de leur tête et qui suit tous leurs mouvements...

Certains jours je me dis qu'au détour d'une jolie rencontre tout pourrait changer, et puis finalement je reste là dans mes startings blocks sans jamais me lancer à l'assaut de cette nouvelle aventure. Il est pourtant tellement cute que ça en est désarmant, et cette sensation des papillons et tout qui accompagne chacune de ses rencontres était presque devenue étrangère, avec le temps... Il me plait, il m'a plu, y'avait toute cette électricité qu'on se crée dans les début des idylles, et puis rien. J'ai fait la tapette, j'ai pris mon paquet et j'suis partie, sans même prendre la peine de lui faire la bise qu'il amorçait. Dieu j'aurais pu l'embrasser si je ne m'étais pas enfuie comme une voleuse.

J'ai demandé le soleil et puis j'ai croisé cet inconnu qui m'a fait inventer plein de nouveaux possibles. Des possibles qui resteront enfermés dans la boite de mes inhibitions, loin des grandes phrases, de la liberté, loin de l'amour et loin du coeur. Juste là, au creux du ventre, au creux des rêves, où ils sommeilleront jusqu'à ce que peut être, un jour, je songe à venir les dépoussiérer.

Comment on fait pour quitter quelqu'un qui vous aime ? comment on fait pour le laisser, là sur le bord, quand il dit que vous êtes son bonheur ? Comment ?Comment on peut dire la rupture face à une déclaration d'amour ? j'ai l'impression d'avoir à déclencher une guerre, sa guerre...

Y'a plus rien dans cette relation, rien qu'un champ de ruines, rien qu'un amas de temps décalés. Y'a même jamais eu de désir, jamais de plaisir, plus jamais de sexe. J'supporte plus son corps, je n'aime pas le voir nu, je ne supporte plus qu'il me touche, ni son odeur ni ses lèvres sur les miennes. J'ai plus envie de ça et je me demande si j'en ai réellement eu envie un jour ; mais tout ce que je vois c'est mon incapacité à le quitter, simplement, le laisser là sur le bord et continuer mon chemin.

J'voudrais qu'il sache que sur le papier il a tout pour me rendre heureuse mais qu'il manque ce truc qui fait que ça marche pas que sur le papier, mais bien dans la vraie vie et que c'est un feu d'artifices permanent, et que j'aimerais rentrer chez moi pour sauter sur l'homme que j'aime, me réveiller près de lui et arriver en retard au boulot parce que le désir se sera fait trop fort. Voilà de quoi j'ai envie, j'ai revu mes idéaux à la baisse on dirait, mais tout ce que je voudrais c'est que ça soit aussi simple que ça. M'envoyer en l'air avec un homme que je trouve beau, dont je suis fière, et partager le quotidien dans le rire parce que tout le reste est bien trop pourri.

J'veux mon radeau au milieu de la tempête. J'veux mon radeau.

 
Ecrit par Perfect-plank, le Mercredi 10 Avril 2013, 20:41 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

Anonyme
12-04-13 à 05:03

http://www.youtube.com/watch?v=rslShTbqNbo

 
Perfect-plank
Perfect-plank
14-04-13 à 21:40

Re:

j'l'ai eue dans la tête pendant des plombes... j'sais pas si j'dois dire merci pour ça ! ;)


 
Anonyme
13-04-13 à 15:17



Il faut beaucoup de courage pour quitter quelqu'un qui vous aime. Peut-être le bien sera plus grand pour lui et pour vous. Le radeau n'est pas forcément l'autre mais soi-même... ?

 
Perfect-plank
Perfect-plank
14-04-13 à 21:43

Re:

... tellement de vrai.
du vrai dont j'ai conscience, mais j'reste là campée sur ce que je connais parce que je connais aussi l'autre côté, la solitude, cette solitude qui fait que tu n'as personne à qui parler le soir, personne à aimer, personne à rêver. Je sais que quand je suis seule je me berce d'illusions et de fantômes, que j'espère à tort et à travers, que j'aime à tout-va et que je me consume à mon propre feu.
le bien sera sans doute plus grand, oui. mais mes excès, mes idéaux, mes aventures pour user cette foutue solitude, ceux-là finiront par avoir raison de moi.
la vérité toute nue, c'est que j'ai peur de moi même.

 
Anonyme
15-04-13 à 12:10

Re:

N'avoir personne à aimer... D'après certains, pour aimer l'autre il faut d'abord s'aimer soi-même. Lorsqu'on s'aime, aimer l'autre devient possible.
Chercher chez l'autre, les étincelles, les feux d'artifice, ça n'a qu'un temps. Les passions cessent, mais l'amour demeure. A vous lire, on voit que la plupart de vos textes enferment ce que vous ne pouvez dire, ce que vous n'osez pas dire. Il y a tant de colère, de tristesses, de frustrations. Et aussi beaucoup d'espoirs. Vos écrits me font penser à des bouteilles lancées à la mer, des appels au secours dans l'espoir d'être sauvée de vous-même.
Pourquoi avez-vous peur de vous-même ? Quelle est la source ? L'avez-vous partagée avec ceux qui vous sont chers ? Parfois en confiant les profondeurs qui nous habitent, nous allégeons notre fardeau, notre solitude. 

 
Ben W;
16-04-13 à 10:51

DENIS : Ca va, Henri ?
HENRI : Ben… oui, ça va, pourquoi, qu'est-ce qu'il y a ?
DENIS : Il y a rien, je te demande si ça va, c'est tout…
HENRI : Tu me dis « ça va Henri ? » avec un air, là, on dirait un docteur !
DENIS : Mais enfin c'est incroyable, je te demande gentiment si ça va, je ne t'ai rien fait ! !
(Le téléphone sonne)
HENRI : Oui, le Père Tranquille, j'écoute. Ah ! Alors, t'es où ?… Mais tu sais quelle heure il est ? … Ah bon ? Et pourquoi ? … Mouais… Ah bon… Mouais… Mmmmmh… Et tu as besoin de partir chez ta copine pour réfléchir, tu ne peux pas réfléchir à la maison ?… Mais à quoi ? A quoi tu veux réfléchir ? … Je comprends rien, je ne comprends pas ce que tu me dis… (S'énervant) Qui c'est qui t'a foutu ces idées dans la tête, d'abord ?… Et tu choisis le vendredi soir, pour me faire ça ?… (Il tâche de se dominer) Bon. Écoute, Arlette, écoute, je vais te proposer quelque chose : tu viens ce soir… Et tu commences à réfléchir à partir de demain, par exemple… Bon, eh ben, prends-la ta semaine, prends quinze jours, prends toute la vie, si tu veux, j'en ai rien à foutre ! Je te parle comme je te parle ! ! ! (Et il raccroche brutalement. Un temps) … « Ce n'est pas la peine d'en faire un drame », il faudrait que je rigole, que je prenne ça calmement, tu vas voir si je vais prendre ça calmement, je vais aller là-bas, je vais lui foutre mon poing dans la gueule à celle-là !
DENIS : Ah oui, ça peut la toucher, ça…
HENRI : C'est nouveau, ça, d'aller réfléchir une semaine, réfléchir à quoi ?… (Un petit temps) Voilà ! Qu'est-ce que je vais leur raconter, maintenant, il vont me dire « elle est où, Arlette ? », je vais leur répondre quoi, moi ? (Un temps. Il cogite) Elle est avec quelqu'un, c'est ça ?
DENIS : Nooooon…
HENRI : C'est quoi, alors ? (un temps) J'ai pas de considération, moi ?
DENIS : … C'est à dire … ?
HENRI : De la considération, je ne sais pas, je comprends même pas ce que ça veut dire, il paraît que je n'ai pas de considération pour elle, qu'est-ce que tu comprends, toi ?
DENIS : Je ne sais pas, que vous la traitez mal, non ?…
HENRI : Moi ? ! Moi, je la traite mal ? !
DENIS : C'est ce qu'elle dit …
HENRI : Je la traite très bien ! De toute façon, on se voit jamais, je voudrais la traiter mal que je n'aurais pas le temps… Je travaille treize heures, je mange, je dors, et voilà… C'est tout ce que je fais ! (Un temps, il accuse le coup) … Pffffff… Je suis dégoûté… Dégoûté…
Un silence. Denis est touché.
DENIS : Elle va revenir… Le temps de se remettre les idées en place, quoi…
HENRI : Ouais… (il en doute) .
DENIS : Ca fait du bien, de réfléchir…
HENRI : Ah bon ?… (Il en doute) Je ne sais pas, si ça fait du bien…
DENIS : Comment, patron, mais vous ne pouvez pas dire ça, la réflexion, patron !… Remettre les choses à plat, faire le tri, peser le pour et le contre…
HENRI : J'appelle ça enculer les mouches, moi…
DENIS : Ah oui, c'est vrai que vous appelez ça comme ça, vous…
HENRI : Si tu te mets à penser à tout, il y a toujours moyen de trouver quelque chose qui va pas, alors euh… On s'en sort plus ! Il te dit quoi, le maire, quand tu te maries ?
DENIS : « Vous êtes unis par les liens du mariage ».
HENRI : Non !
DENIS : Ah si !
HENRI : Avant ! Il te dit quoi, avant ?
DENIS : Je ne sais pas, moi… « Vous vous devez fidélité »… ?
HENRI : Non, non, non, il te dit : « Pour le meilleur et pour le pire » !… Voilà ce qu'il te dit ! Il y a pas à réfléchir, si ça va, tu es content, si ça va pas, tu patientes… C'est comme ça, la vie… Elle me connaît, elle sait comment je suis ? … Bon, je ne vais pas changer maintenant…
DENIS : Et pourquoi pas ?…
HENRI : Parce qu'on est comme on est, on ne change pas, et puis c'est tout.
DENIS : Ah non, non, non, je ne suis pas d'accord, si on décide de…
HENRI : On ne change pas, je te dis !
DENIS : Vous ne voulez pas savoir ce que j'en pense ?
HENRI : Non.

Un air de famille, d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, adapté au cinéma par Cédric Klapisch.

 


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