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Larmes.

Les yeux qui piquent. Les larmes qui roulent. Que je retiens pourtant, en feignant un sourire.

 

La tentative d’aller. De poursuivre. Nettoyer, changer les draps, oui seulement maintenant, à croire que malgré tout, j’voulais pas abandonner ton odeur pour empaqueter mes nuits. La boucle est bouclée, j’ai même croisé mathieu en rentrant tout à l’heure, et tu sais, j’l’avais pas vu depuis. Depuis ce jour où il a sonné un milliard de fois sur l’interphone.

 

Tu me dis que t’es pas le salaud que je décris. Que tu voudrais savoir ce que t’as raté. Et moi ça me faisait juste mal de te voir, là. Ca me faisait juste mal et t'as dit ces discussions m'épuisent, alors. Alors j'me voyais juste épuisante et j'avais mal que tu sois là, comme ça. Et j’voulais juste que tu partes, que ça cesse.

 

Alors bien sûr, si je retire le temps passé à te plaire, à te voir, etc. Ouais. Si je ne le remplace pas par de sombres songes, des larmes, etc. Ouais.

 

J’sais pas ce qui a merdé. J’crois que c’est ce jour où t’as été en colère et où j’ai eu peur, et où t’as pas pris la mesure de cette peur. J’crois que c’est ce jour où tu m’as dit mais t’as peur de tout et tu veux jamais rien essayer. Où j’ai essayé de t’expliquer et où rien n’est passé. Et puis la suite, moi qui continue d’avoir peur de tes colères possibles, et qui tente de tout faire pour ne pas. Qui essaie de t’expliquer l’absence de désir, la vérité c’est que ce jour là j’ai eu peur et j’ai vu son regard dans tes yeux, et. Et il y avait tes caresses quand je me couchais près de toi morte de fatigue, et j’voulais pas de ces mains sur ma peau, parce qu’à chaque fois c’était ce regard que je revoyais.

 

Et tu passais ton temps à me reprocher de ne rien dire et de ne pas parler et de. Mais il t’est jamais venu à l’idée de penser que si je parvenais pas à utiliser ton mode de communiquer, on pouvait peut être, ne serait ce que pour débloquer un peu les choses, essayer le mien.

 

Et tu me voyais m’enfoncer chaque jour un peu plus et te répondre toujours « je suis fatiguée », et me dire « mais tu dis toujours ça ». Alors oui, j’disais toujours jsuis fatiguée parce qu’il n’y avait plus que ça, plus que ça de perceptible réellement, comme si tout le reste était étouffé par cette fatigue.

 

Et le jour où tu dors chez moi alors que j’y suis pas, quand je rentre après tout ce chemin, tout ce que tu me dis c’est que la litière du chat pue.

 

 

 

 

Ecrit par Perfect-plank, le Dimanche 13 Juin 2010, 00:19 dans la rubrique Actualités.


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