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Pas de quoi.

Il n’y a pas de quoi. Il n’y a pas de quoi vous raconter son regard quand on a fait l’amour ; il n’y a pas de quoi chercher les mots pour cet instant là, bien qu’on ait eu envie d’allumer la lumière, bien qu’il y ait eu cette sorte d’électricité dans l’air, cette énergie créatrice qui débordait de tous nos pores. C’était que de la tendresse, sans doute ; même si je n’y crois qu’à peine à demi.

 

Ca ne changera jamais, et il - l’ami du premier jour - a raison de me dire que c’est risible, que c’est absurde, que c’est sans queue ni tête. Oui, il a raison de se marrer quand j’lui raconte, parce qu’on n’est qu’une histoire drôle. On fait dans le cynique nous, pas dans l’humour bien gras, on donne dans l’illusoire et le factice, on donne dans l’humour noir. Il paraît que ça fait deux ans qu’on vit comme ça. Deux ans qu’on tourne en rond, deux ans qu’on se tourne et se retourne sans jamais s’offrir. Presque une histoire sans paroles, mais les mots bleus c’est dépassé, et puis c’est pas notre genre.

 

Tu vois, même les métalleux ils sont plus tendres. J’crois bien que j’aurais donné un paquet de trucs en échange de sa place, même pour un pas grand-chose. Et quand après la séance tu m’demandes si j’veux dormir chez toi, je m’entends répondre que non. Sous les regards amusés. Allez, viens, j’t’échange contre n’importe qui. Je ne suis pas sûre d’avoir à perdre au change, ça dépend juste de ce que j’attends. Et tu vois maintenant j’m’en fous que tu sois plutôt beau gosse. Je m’en fous. J’voudrais juste sentir un peu de cette chaleur qui passe d’un corps à l’autre. Juste avoir l’assurance d’avoir quelqu’un sur qui compter, une main à saisir quand les images deviennent insoutenables, un sourire auquel m’accrocher quand l’espoir semble vain.

 

J’en arrive même à réduire mes exigences, regarde, j’parle même plus d’être amoureuse, j’crois bien que t’es en train de me sevrer de tout sentimentalisme, de tout ressenti possible. J’deviens froide et j’veux plus entendre parler d’un quelconque mouvement du cœur, parce que ça fait trop longtemps que j’l’ai mis en sourdine pour arriver à supporter notre perpétuelle course poursuite. J’suis fatiguée là. Fatiguée de toi.

 

Fatiguée de me vomir quand j’pense à ce que je deviens, à ce qu’on fait de nous, à ces instants qu’on s’échine à gâcher. Merde quoi. Merde. Va te faire foutre à la fin. Va baiser ailleurs, si ce n’est que ça.


Ecrit par Perfect-plank, le Lundi 21 Septembre 2009, 12:58 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

LiliLou
LiliLou
21-09-09 à 21:11

Les regrets ou les remords qui font le plus mal.. ? Tu choisis quoi toi...
J'me mords les doigts pour pas mal de gâchis et on m'a sevré aussi.
Je me suis reconnue dans tes mots, j'me suis dit merde, est ce que c'est moi qui ait écrit ça, ou toi l'inconnue...

Bref, c'est beau comment tu narres tout ça, j'aurai pas dit mieux, pas dit pire aussi...

 
LMDLP
22-09-09 à 01:26

Avec des si

S'il te suffisait d'aller voir ailleurs??? Pas dans le sens sexuel de la chose mais plus t'ouvrir à d'autres gens qui sont peut être plus proche de toi que tu ne veux bien l'imaginer...
Dans la vie il faut parfois être hypocrite pour connaître mieux des personnes, faire semblant de s'intéresser et au final se rendre compte que pleins de gens ont une vie plutôt marrante et pourraient faire des amants(es) plutôt convenable (bon il faut chercher un peu plus longtemps si comme toi (du moins t'en à l'air), on est exigents).
Si ça se trouve je me goure complètement et ce monsieur avec qui tu as vécu quelque chose qui apparemment ne t'a pas laissé indifférente est peut être le bon... Qui sait?

Surement pas moi, qui, après tout, n'est pas le mieux placé pour donner des conseils, surtout à une demoiselle...

 


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