Même si

Un compagnon perdu, volé on n’en soupçonne que les voisins ; fini les soirées à vélo : envolées avec lui.

Cette fois ne dépend plus de moi. J’attends. Avec une impatience excessive et une peur irrémédiable. Et si ? Et si, mais bon, ça reste à voir. Savoir que je ne saurai me concentrer tant que je n’aurai pas entendu sa voix m’annonçant la nouvelle. Tant que je n’aurai aucune certitude concernant l’avenir de ce nous qui ne fait que naître.

En tous les cas se convaincre de rester calme, de respecter ce choix quel qu’il soit, se promettre d’y croire encore quoi qu’il arrive. Même si.

Etre fixée. Savoir quand on l'a tellement voulu, et puis regretter d'avoir eu autant d'impatience. Ne plus rien sentir que le poids de son incompréhension. Ne pas être en colère, simplement démunie. Je n’ai pas le droit de faire des reproches ; cette décision ne m'appartenait pas. Ai-je tout de même le droit d’en être affectée ? Partagée entre le froid qui me glace le sang et la brûlure des larmes qui n’en finissent pas. Evidemment. Me sentir moche, indésirable,… seule. Rejetée. Pas par ce choix, mais par le ton sur lequel il l’annonce. Ne plus avoir pour seule envie que de s’enfermer, volets clos. Etre désolée de ne pas parvenir à me réjouir de vivre d’un bout à l’autre du pays. M’en sentir laide.

Ecrit par Perfect-plank, le Mardi 23 Septembre 2008, 13:16 dans la rubrique Actualités.

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