Avoir un ange au sourire de papier glacé ; sentir son regard bienveillant autour de moi, enveloppée dans le bleu de ses yeux qui me couvent. Un des rares moments heureux de ces derniers jours, son attention et ces cornes de gazelle, et puis ces deux enfants qui t’en font de belles mais qui sont adorables quand ils te serrent dans leurs petits bras au moment de partir. Tu lui espères le meilleur, à ton talentueux angelot, vraiment. Toujours là, quoi que tu lui dises, quoi que tu lui fasses, quelle que soit la douleur que tu aies pu lui infliger. Merci. Du fond du cœur, merci.

Se dire il faut que ça cesse, il faut que ça cesse le mal, la peur, la tristesse ; il parait que les rires ce sont les larmes qui se consolent toutes seules. Coller un sourire sur mon visage et continuer d’avancer. M’engouffrer dans un projet de concours qui fera monter la pression, une grosse charrette de trois mois que tu te prépares, et plus que jamais tu sens que tu aimes ce que tu fais, que t’es faite pour ça, que t’es dans ton élément ; alors t’en profites, de cet instant là, de ce déclic, de cette impatience de t’y mettre, de cette énergie que tu en retires, de cette effervescence. En un aller retour entre toi et ce projet, comme un corps à corps qui te viderait de tout dynamisme et te donnerait aussi tellement de motivation. L’énergie comme monnaie d’échange, vase communicant entre ta pratique architecturale et toi, comme d’habitude te noyer de travail pour ne pas vraiment penser, parce que tu aimes ça, que c’est ton repère, ta lumière, ton point d’ancrage. Même si tu ne te sens pas de taille à être ‘architecte’, pas déjà, pas si vite. Mais t’y es presque.

Et puis accepter des invitations, par ci une crémaillère, par là un apéro, et puis parfois juste un café avec un vieil ami ; sortir de chez moi, planer un peu au-delà puisque je n’ai pas les cartes en mains… Offrir des sourires, savoir que j’ai au moins offert un instant agréable au receveur des postes, à cette caissière, à n’importe qui...